L’équipement du cavalier d’extérieur

 

 

 

Il faut bien parler de cela, car on pense souvent au cheval (heureusement) mais le cavalier est parfois équipé de brics et de broques et cela peut vite mener à des désagréments :échauffements, bleus, plaies,….voire accident grave. Même sans cela, le simple inconfort est vite gênant lorsqu’on part pour 6 heures de selle.

 

Voici donc quelques exemples de tenue :

 

Les chaussures :

 

Impérativement munies de talons pour la sécurité dans l’étrier ouvert ; elles seront à crampons pour permettre la marche dans de bonnes conditions d’adhérence et assez rigides et épaisses au cas où le cheval vous marcherait dessus.

On trouve des chaussures d’équitation de ce type, mais elles ne tiennent en général pas la cheville. Si vous marchez beaucoup en terrain accidenté, vous pouvez aussi prendre des chaussures de marche tant qu’elles vous garantissent contre les risques ci-dessus.

Il faudra aussi les trouver étanches ; donc en cuir ou matériau « technique ».

Si vous restez sur les bottines d’équitation ; cherchez idéalement un modèle à lacet montant sur la cheville et prenez les en cuir pour votre confort, la robustesse et l’étanchéité. L’entretien en est facile si vous ne le négligez pas pendant un an ; un coup de savon, glycériné en même temps que votre selle. Et 2 fois l’an, un coup de graisse.

 

Les bottes cirées n’ont rien à faire en extérieur, ; ni les chaussures en plastique, à semelle lisse…..

Les conseils ci-dessus sont valables pour le meneur aussi ; le contact avec le cheval excluant toute forme de sandalette.

 

Les chaps :

 

Ne sont pas indispensables, mais c’est un plus. D’abord car en cuir ou en matériau technique, elles sont étanches à la pluie et peuvent tenir chaud en hiver. Ensuite car elles évitent de marquer votre pantalon ; évitent les frottements des étrivières (encore que si votre jambe est fixe et votre position bonne, vous ne devez avoir aucun frottement), les griffures des branches et la sueur du cheval. Elles apportent aussi souvent un plus d’adhérence.

En version « mini chaps », vous gardez les avantages des chaps, sauf pour le confort sur le haut de la jambe en cas de pluie ou temps froid.

Les chaussettes hautes utilisées de plus en plus souvent sont peu adaptées à l’extérieur : en cas de pluie elles se gorgent d’eau et seront longues à sécher, peuvent se salir ou être vite abîmées par les ronces et autres arbustes. Leur usage sera limité à la ballade civilisée de quelques heures. Attention, pas mal de modèles ne tiennent pas, ou uniquement sur certains types de pantalons !! Bref, un accessoire « mode » mais finalement assez cher et peu efficient.

 

Le meneur ne s’équipe de rien de tout cela, il peut le remplacer par un tablier de menage par temps froid ou pluvieux.

 

Le pantalon :

 

            Il ne viendrait je pense à l’idée de personne de partir en short…sauf en calèche et en été c’est bien agréable mais un peu limite niveau sécurité !!

Un jean ordinaire pose toujours le problème des coutures, qui s’accentue avec la durée du voyage.

Le mieux est de choisir un vêtement adapté à l’équitation et à la saison pour laquelle il va servir. J’ai en effet des culottes « été » et des culottes  « hiver ». Luxe ? Sûrement pas !

 

Une culotte toute saison vous amènera en général à avoir trop chaud en été, et très froid en hiver. C’est idiot puisqu’on trouve des produits adaptés pour le même prix.

 

En été je mise donc sur la culotte très fine et respirante, pas trop près du corps. En hiver j’ai 2 culottes, une d’épaisseur classique et une « grand froid » plus épaisse encore. Elles sont toutes solides, je les ai depuis plusieurs années, et je sens une sacrée différence entre elles.

Pour le modèle, il faut y être à l’aise, ne pas être trop serré surtout (vous devrez peut être marcher avec ; et la porter pendant 9 heures !!) et vérifier que la hauteur de la taille vous convient. Une taille basse n’est pas toujours très agréable en extérieur : passage d’air froid et adaptation à votre anatomie.

Des poches qui ferment sont un plus important pour y mettre ne serait ce que votre portable : en cas de chute mieux vaut qu’il soit avec vous (quitte à risquer la casse) qu’avec votre cheval en fuite. En été vous n’aurez pas de veste pour y glisser votre téléphone.

 

La couleur est beaucoup affaire de goûts. Mais s’il fait très chaud chez vous, ne commettez pas l’erreur de prendre une culotte été noire. Des couleurs assez claires sont un plus pour votre confort, et un « abricot moyen » ne se salira pas tant que ça. Au pire, c’est votre machine qui lave, non ? Je suis maintenant fervente du clair en été, sans aller toutefois jusqu’au blanc bien entendu.

En hiver vous pouvez par contre opter pour du très foncé. Du clair reste cependant un plus pour votre sécurité lors des battues locales.

 

Le meneur peut tout à fait choisir un pantalon en jean, un bermuda….mais gare aux pantalons trop amples qui peuvent être dangereux et aux tenues courtes dans les passages sportifs ou en cas d’éjection.

 

En cas de grand froid, un collant porté sous votre pantalon sera un allié intéressant pour meneur et cavalier.

 

Le tee shirt et le pull :

 

En été un tee shirt à manches courtes, en hiver un à manches longues, rien de bien spécial, si ce n’est la prudence lors des passages de bois denses.

Pensez aux couleurs vives et claires si vous allez en collines lors des périodes de chasse. Le fluo n’est d’ailleurs pas ridicule dans ces moments là.

 

Un pull ou un sweat shirt en hiver seront utile, mais pas trop amples pour les branches basses et de tissage robuste. Vous pouvez le remplacer avantageusement par un gilet multi poches mais s’il n’a pas de manches vous risquez d’avoir froid.

 

En hiver on n’hésitera pas à multiplier les couches ; 3 couches + le blouson n’ont rien d’anormal. L’idéal étant d’avoir une veste sous le blouson : elle sera plus facile à ouvrir si le soleil vous réchauffe. Quoi qu’il arrive il faut garder une aisance de mouvement, et donc privilégier les vêtements efficaces par rapport à ceux seulement « épais ».

 

Un gilet de sécurité est un plus a réfléchir dès lorsque l’on monte un cheval difficile, qu’on est débutant ou qu’on attelle. Dans ces situations il est un plus important. Malheureusement ces produits sont encore souvent peu confortables, ce qui limite leur emploi a de courtes sorties pour la majorité d’entre nous. Leur prix est dissuasif dès lors qu’on regarde un matériel de qualité, mais surtout l’adaptation de certains modèles aux différentes pratiques équestres n’est pas encore évidente.

 

Le blouson :

 

J’ai un blouson technique et je ne regrette pas cet achat.

En hiver ça vous motive à monter, car un vrai vêtement de ce genre tient réellement chaud, il a une capuche intégré, un col montant et bien sur il est très déperlant, ce qui veut dire que vous pouvez rester sous la bruine voire sous une belle averse quelques temps sans être mouillé.

Sa découpe et sa fermeture éclair à double sens ne vous gênent ni pour monter, ni pour atteler. Il a des poches intelligentes qui se ferment bien.

Etant un vêtement d’hiver, on le choisira volontiers assez foncé tout en se signalant par du fluo ou des clochettes en cas de chasse dans votre secteur.

En fin d’hiver il est possible de trouver ce genre de produit soldé pour un très bon prix.

 

Un manteau long reste un achat coûteux, qui est à réserver aux baroudeurs réguliers. En attelage un tel manteau ne sert à rien et peut être dangereux.

 

Le couvre chef :

 

La polémique a bien assez fait rage à ce sujet ; je la trouve ridicule.

 

Mon avis n’engage que moi mais c’est celui-ci :

 

Si on veut protéger sa vie et être un citoyen responsable, on évite d’aggraver ses blessures aux frais des autres et de s’amuser au prix des larmes de sa famille.

Je  mets donc un casque à cheval surtout en extérieur où les dangers sont nombreux et imprévisibles avec un sol dur.

 

 

Les casques adaptés à l’extérieur sont maintenant nombreux et peu chers ; ils sont légers et aérés pour ne pas avoir chaud ; avec un harnais 3 points confortable et sûr.

J’apprécie beaucoup le mien et je le porte 99,99 % du temps, même attelé et par temps très chaud. Les rares fois où je suis prise de court pour le mettre ou encore lors des défilés attelés « élégants », je me sens bien mal et la séance dure quelques minutes au plus…

Choisir une couleur claire semble judicieux ; ça améliore votre visibilité pour pas plus cher, ça évite que le soleil ne chauffe le casque qui en prime se nettoie très bien.

 

Si votre casque vous gêne, c’est qu’il n’est pas à la taille, mal réglé, sale, inadapté à votre pratique ou obsolète.

 

Les autres couvres chef étant pour moi dangereux, je ne peux pas vous en conseiller un.

 

Les accessoires et divers :

 

En extérieur on appréciera d’avoir une paire de gants dès qu’il fait frais ou qu’il pleut ; en les choisissant avec un bon grip même sous la pluie, tout en étant souples et fins pour pouvoir faire des nœuds, saisir finement…des gants en laine ordinaire sont inappropriés à cet usage surtout s’il pleut.  Des gants en cuir sont une alternative intéressante s’ils ont du grip mais ils restent froids. Il existe aussi des modèles dégageant le bout des doigts, à réserver aux peu frileux.

Vous pouvez utiliser des gants de soie à mettre à l’intérieur de gants pas assez chauds ; ou encore des chaufferettes chimiques (magasin de sport) ; très efficaces.

 

Une écharpe est un accessoire dangereux, sauf si vous la portez sous un blouson fermé. A éviter. Les cols montants de votre blouson et de votre pull devraient suffire, en association avec une cagoule par exemple.

 

Les chaussettes devront être assez épaisses pour tenir assez chaud et pour marcher sans se blesser. Adaptez les à la saison, et prenez les en coton de préférence.

 

Les sous vêtements seront idéalement en coton. Le soutien gorge de type brassière de sport de préférence ; pour les slips la majorité d’entre nous aura de très gros problèmes avec le string ou le slip en petite dentelle. Un slip bien plaqué à la peau en coton et sans couture sera très confortable et parfois totalement indispensable si votre peau est sensible. Si vous êtes encore irrité, revoyez votre position en selle (et changer de selle éventuellement) et dans l’attente optez pour un slip rembourré spécial cycliste.

 

L’imperméable est bien sûr nécessaire si vous partez plusieurs jours, choisissez le solide (pas de premier prix) et souple, facile à ranger et à votre taille. Le poncho militaire peut être remplacé par un imperméable de type « motard » en 2 vêtements ; le bas et le haut.

 

Les accessoires fluorescents (couvre casque, gilet, brassards…) sont utiles en cas de retour nocturne ou de chasse. Une lumière de jambe est un plus si vous rentrez par la route.

 

Enfin, souvenez vous que vous faites du sport, pas un défilé de mode. On se fiche du look, ce qui compte c’est la sécurité et le confort. Mieux vaut être ridicule et avoir chaud que d’être fashion avec une bonne angine le lendemain ou une fracture du crâne.




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